ACCUEILLIR DU NOUVEAU DANS SA VIE

Il y a des moments dans la vie où tout nous invite au changement. Une envie de renouveau, de fraîcheur, de légèreté. Et pourtant… quelque chose résiste. Une forme d’inertie invisible, comme un fil invisible qui nous retient en arrière. Et si ce fil, c’était tout simplement ce que nous n’avons pas encore lâché ?

Le tri n’est pas seulement matériel

Faire du tri, ce n’est pas qu’une question d’organisation ou de minimalisme. C’est un acte symbolique, profond, qui résonne bien au-delà de nos armoires et de nos placards.

Chaque objet que l’on garde porte une histoire. Un souvenir, une émotion, une projection. Parfois, ce sont de beaux souvenirs… Mais souvent, on garde aussi des choses par culpabilité, par habitude ou par peur du vide.

Il y a ce vase offert par une personne avec qui on ne parle plus. Ce vêtement trop petit qu’on garde “pour quand on aura perdu du poids”. Cette pile de papiers jamais triés, parce qu’on n’ose pas regarder ce qu’ils contiennent vraiment…

Derrière chaque objet, une programmation inconsciente

Les objets sont comme des capsules de mémoire. Ils contiennent nos croyances, nos blessures, nos loyautés familiales, nos attachements.

Certains d’entre eux ont été imprégnés d’émotions lourdes : la tristesse, la rancune, le regret. D’autres nous maintiennent dans un rôle, une identité, une version passée de nous-mêmes.

Les garder, c’est parfois prolonger une ancienne programmation, comme une boucle qui ne se referme jamais. On croit qu’ils nous sécurisent. Mais en réalité, ils nous maintiennent souvent dans un espace qui ne nous appartient plus.

Le faux confort du recyclage symbolique

On veut faire du neuf… mais avec de l’ancien. Reprendre les mêmes objets, les mêmes schémas, les mêmes énergies — en espérant que quelque chose change. C’est un peu comme vouloir écrire un nouveau chapitre sans jamais tourner la page précédente.

Le vrai renouveau nécessite du vide, un espace libre, ouvert, inoccupé. Pas un “coin” de nouveauté coincé entre deux souvenirs lourds.

Faire de la place, ce n’est pas renier le passé. C’est simplement reconnaître qu’il a fait son œuvre… et que le moment est venu de le remercier et de le laisser partir.

Le vide est un acte de foi

Laisser un espace vide, sans se précipiter pour le remplir, c’est un acte de courage. C’est dire à la vie : “Je suis prête. Je ne sais pas encore ce qui vient, mais je fais confiance.”

C’est accepter l’inconnu, accueillir la possibilité d’être surprise. C’est créer une ouverture pour de nouvelles rencontres, de nouvelles idées, de nouvelles opportunités.

C’est une respiration.

Et dans cette respiration, l’univers peut s’infiltrer, déposer en douceur ce que notre mental n’aurait jamais osé imaginer.

Un petit rituel à essayer…

Et si tu choisissais aujourd’hui un objet à remercier et à laisser partir ? Pas n’importe lequel : un objet qui symbolise quelque chose que tu es prêt(e) à libérer dans ta vie.

• Une peur ?
• Une relation passée ?
• Une version de toi-même que tu es prêt(e) à quitter ?

Fais-le avec intention. En conscience. Et observe ce que cela bouge en toi.

Faire de la place, ce n’est pas perdre. C’est se préparer à recevoir.

Alors aujourd’hui, je t’invite à faire ce petit pas vers le nouveau. Pas à pas. Objet par objet. Pensée par pensée. Et tu verras… il n’y a rien de plus vivant que ce qui commence.

                                                                               Marie-Joëlle